3000 ans avant Jésus-Christ : Les soldats égyptiens se protégeaient déjà des maladies vénériennes en utilisant des boyaux de mouton.
1500 ans avant Jésus-Christ : Le roi de Crète Minos aurait utilisé un sachet en vessie de chèvre pour rejoindre l'une de ses conquêtes.
100-200 apr. J.-C. : Des scènes de peintures rupestres des grottes de Combarelles (France) constituent les premières traces témoignant de l'utilisation de préservatifs en Europe.
10e siècle : L'ancêtre du préservatif apparait en Asie (papier de soie huilé chez les Chinois et accessoire en écailles de tortue chez les Japonais).
16e siècle : Il apparait en Europe pour protéger les soldats napolitains du « mal français » et les Français pour lutter contre le « mal napolitain » (la syphilis). Gabriel Fallope, anatomiste italien, préconise le port d'un fourreau d'étoffe fine trempé au préalable dans une décoction d'herbes ou un peu de salive.
17e siècle : En France, posséder ou vendre des préservatifs est passible de prison. Mais Louis XIV en utilise, en soie ou en velours, orné d'un petit ruban de couleur pour le maintenir en position lors des ébats. L'invention du préservatif remonterait d'ailleurs à ce siècle et serait attribuée à un certain Docteur Condom, médecin personnel de Charles II d'Angleterre. Il aurait en effet proposé au roi ce moyen de protection (qu'on aurait alors appelé de son nom) pour lui éviter de nombreux enfants illégitimes...
18e siècle : Le préservatif, fabriqué à partir de boyaux d'animaux, gagne en notoriété et devient l'accessoire à la mode pour les libertins ; le célèbre séducteur Casanova, qui en est un utilisateur régulier, lui attribue alors le nom de « redingote anglaise ». La littérature de l'époque indique que les propriétés contraceptives (et non pas seulement prophylactiques) du préservatif ont déjà été établies. A partir de 1766, de nombreuses boutiques diffusent des informations et des prospectus à ce sujet.
19e siècle : Le processus révolutionnaire de vulcanisation du caoutchouc, inventé par Goodyear et Hancock en 1839, permet de produire en masse ce « vetement à usage intime ». Le premier préservatif fabriqué en latex liquide fait quant à lui son apparition vers 1880. Ce n'est qu'en 1843 que le préservatif est dépénalisé en France.
Au début du 20e siècle : Le préservatif adopte un réservoir et se décline en plusieurs couleurs et parfums. Il est garanti cinq ans et se lave après usage.
Dans les années 20 : Il est de nouveau interdit dans le cadre de la politique nataliste après la première Guerre Mondiale. Il connait en revanche un succès croissant aux Etats-Unis : les GI's en emportent toujours dans leur paquetage.
Dans les années 30 : Le latex liquide remplace définitivement le caoutchouc crêpe. Encore aujourd'hui, il est à la base de fabrication des préservatifs.
Depuis les années 60 : La révolution sexuelle redonne au préservatif ses lettres de noblesse, bien qu'il soit concurrencé par la pilule contraceptive, il permet de se protéger contre les MST et notamment le SIDA qui apparait dans les années 80. L'interdiction de toute publicité en faveur du préservatif est maintenue jusqu'en 1987. Depuis, toute publicité destinée au grand public doit etre soumise à l'obtention d'un visa de la part de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, au meme titre qu'un médicament.
1990 : Les nouvelles technologies permettent une amélioration considérable du préservatif et la production de modèles beaucoup plus sophistiqués que ceux que connaissaient nos ancêtres. La dernière nouveauté est l'AVANTI de DUREX, fabriqué à partir d'un type de polyuréthane unique, le DURON, qui, est deux fois plus résistant que le latex, et permet d'obtenir un film plus fin afin d'augmenter les sensations.