Récolte du latex : les préservatifs sont fabriqués à partir de latex naturel, qui est la sève d'un arbre, l'hévéa. Les plantations d'hévéa sont situé principalement en Asie du Sud-Est, au climat subtropical propice à son développement : en Thaïlante (premier producteur mondial), en Indonésie et en Malaisie.
Contrôle du latex : avant même que le latex n'arrive à l'unité de production, il subit toute une batterie de tests de contrôle afin d'assurer sa qualité. Une fois ces tests de contrôle qualité passés, le latex est transformé en une matière exploitable. Parce que le latex est une matière naturelle (très semblable au lait dans de nombreuses de ses propriétés physiques), il peut cailler ou tourner. Après l'adjonction de stabilisateurs, de conservateurs et d'agents vulcanisants, la qualité et la consistance du latex sont à nouveau vérifiées. Ce processus est connu sous le nom de « composition ».
Trempage dans le bain de latex : le latex ainsi composé est maintenu à température dans une cuve dans laquelle sont immergés des moules en verre. Lorsque les moules passent doucement dans les cuves, une couche presque invisible de film en latex adhère à leur paroi. Le revêtement en latex est alors séché à l'air filtré pour éviter la contamination atmosphérique. Après le séchage, les moules sont à nouveau trempés et séchés. A la fin du processus de « trempage », les extrémités ouvertes des préservatifs venant d'être moulés sont enroulées pour former une ceinture ou un petit bourrelet. Alors qu'ils sont toujours sur les moules, les préservatifs passent dans un four pour vulcaniser le latex. Les préservatifs passent dans un bain pour les décoller des moules avant d'etre enlevés par des jets d'eau à haute pression. Ils sont alors séchés.
Lavage et rinçage : le film latex subit un certain nombre de lavages et de rinçages afin d'éliminer un maximum d'allergènes chimiques et protéiques permettant ainsi d'obtenir des produits à faible, voire très faible allergénicité.
Vulcanisation : les propriétés finales du latex, à savoir élasticité et résistance, sont obtenues par l'opération appelée vulcanisation qui s'effectue par le passage des formes enduites du film latex dans des fours de cuisson chauffés à une température s'élevant entre 50 et 120 degrés Celsius.
Lavage et démoulage : le film latex est à nouveau lavé puis oté du moule (opération manuelle ou automatique).
Séchage et conditionnement unitaire : les préservatifs sont ensuite séchés, roulés et enduits d'un lubrifiant. Ils sont conditionnés à l'unité sous sachet soudé, par fermeture thermique.
Controle : les préservatifs subissent des tests électroniques, puis des échantillons sont prélevés dans chaque lot pour un contrôle qualité. Ils sont remplis de 300ml d'eau et suspendus pendant trois minutes. La moindre fuite de liquide est observée en enroulant les préservatifs dans du papier buvard. Au moindre défaut, le lot entier est rejeté et mis au rebut. D'autres échantillons sont prélevés afin d'en vérifier la taille et l'épaisseur. Certains de ces échantillons sont vieillis artificiellement en les soumettant à des températures élevées, afin de s'assurer de leur qualité à la fin de leur cycle de vie de 5 ans.
Tests supplémentaires : le « Test de Gonflage » est sans doute le plus impressionnant : il s'agit d'un test d'élasticité et de résistance consistant à gonfler un préservatif jusqu'à ce qu'il atteigne son point de rupture. Habituellement, un préservatif peut contenir 40 litres d'air, l'équivalent de 26 bouteilles d'eau de 1,5l, avant d'éclater.
Conditionnement du produit fini : selon la demande, les préservatifs sont emballés par boites de 3, 4, 6, 12, 24, ou 54, voire même sous pochettes individuelles. Une fois conditionnés dans leur emballage collectif, les préservatifs sont ensuite placés dans des boites de regroupement de 120 ou 144 unités selon les références. A ce stade, ils peuvent enfin être commercialisés auprès des différents circuits de distribution.